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27 décembre 2009 7 27 /12 /décembre /2009 09:51

 

Je dois avoir l’air idiot avec mes fleurs à la main.

 

Je pénètre dans le bâtiment, passe devant l’accueil, pousse le battant d’une porte et emprunte le couloir de droite.

 

Je viens de pénétrer dans un autre monde : des murs blancs, des néons blafards, un sol qui crisse sous les pas et, des portes qui se succèdent des deux côtés.

Je croise une blouse blanche qui me sourit. Les conversations sont étouffées, les voix inaudibles.

 

Enfin, la chambre, but de mon trajet. Je frappe doucement et entre dans l’espace protégé.

 

Tu es là, étendue sur le lit, les deux bras allongés le long de ton corps. Tu dors paisiblement.

 

J’évite de faire du bruit, enlève ma veste et me débarrasse promptement du bouquet dans un vase de fortune.

 

Je m’assied près de toi et te regarde.

 

Des tuyaux s’extirpent de ton corps, un drain sur un côté et une perfusion sur l’autre. Pauvre corps meurtri, mutilé encore endolori par l’anesthésie.

 

Est ce ma présence qui t’a réveillée ? Tu ouvres doucement les yeux, m’aperçois et d’une voix pâteuse me dis bonjour. Tu réponds à mon baiser et fais des efforts pour rester éveillée.

 

En vain, j’essaie de tenir une conversation, mais l’anesthésie encore active t’emporte dans son voyage et t’empêche de me répondre. Tu luttes pour vaincre le sommeil. Apprentissage des luttes à venir.

 

La sagesse m’impose de te laisser reposer. Doucement, sans que tu ne fasses aucune objection, je prends congé.

 

Alors que je quitte la chambre, je me retourne et aperçoit le bouquet qui effrontément projète ses touches de couleurs dans cet espace si fade. Je te regarde, clouée sur ce lit d’hôpital. Imperceptiblement, tu lèves la main et les yeux bien ouverts, pétillants de malice, tu me souris. A demain ma chérie.     

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